Six mois après le vol spectaculaire de cinq toiles de maître, le Musée d’art moderne de la ville de Paris (MAM) a été victime d’une nouvelle déconvenue.

Une toile du peintre Jean-Michel Basquiat, exposée depuis le 15 octobre, a été dégradée par des traces de feutre et l’œuvre va être décrochée, a-t-on appris mercredi auprès du syndicat Supap-FSU et du directeur du musée, Fabrice Hergott.
Il s’agit de la toile “Cadillac Moon 1981” qui a été raturée sur son coin inférieur gauche par des petits traits au feutre d’un ou deux centimètres.

“Le restaurateur de l’exposition qui passe régulièrement a remarqué qu’une œuvre avait été légèrement crayonnée avec un feutre. On a prévenu le prêteur et on va enlever l’œuvre”, a expliqué Fabrice Hergott. “C’était une des œuvres les mieux protégées de l’exposition. Il y a la chaise du gardien à côté de l’œuvre et on a eu un renfort particulier de gardiens pour cette exposition” a-t-il précisé. “Nous avons été alertés lundi, mais nous ne pouvons pas dire avec précision à quand remontent les faits, explique au Parisien un membre du cabinet du maire, Bertrand Delanoë. Selon toute vraisemblance, ils ont été commis pendant la journée par un des visiteurs”.

Dans la nuit du 19 au 20 mai, le MAM avait été victime du vol de cinq toiles de Picasso, Matisse, Braque, Léger et Modigliani, pour une valeur de 100 millions d’euros. “On n’a pas de chance, c’est vraiment la série noire”, se désole M. Hergott. Le MAM va donc de nouveau porter plainte, cette fois pour dégradation d’œuvre, a-t-il encore annoncé.
Le Musée d’Art moderne consacre jusqu’au 30 janvier 2011 une vaste rétrospective à l’artiste américain d’origine haïtienne et portoricaine Jean-Michel Basquiat à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa naissance.